Quand un burundais discute foot avec un camerounais ça donne…

23 septembre 2013

Quand un burundais discute foot avec un camerounais ça donne…

 

Amoureux du sport en général et du football en particulier, j’ai été le dindon de la farce des camerounais à Nice. Le ballon rond n’est pas roi au Burundi, d’après ce que semblait dire un lion indomptable à mon égard « non, faut pas parler foot, burundais, buvez votre lait là mélangé au sang ». « Avez-vous un joueur au Burundi ou une équipe de football ? ». À ces phrases, il n’y avait rien à dire tout était presque vrai. Ce discours tenu, affaiblissait ma position. Tout partait d’une phrase peut-être déplacé ? Je n’en sais rien ! Mais monsieur le lion, je ne bois pas du lait au sang.

Dans le Bus, vers les collinettes en compagnie de Yehni Djidji, trois camerounais à nos cotés. Entre temps en Afrique, c’est l’actualité footballistique qui est sur toutes les lèvres. En France, c’est un Benzema qui se fait chambrer par les 70 millions de sélectionneurs (français) sans compter aux Africains qui soutiennent aussi cette sélection. Ces lions se réjouissaient de « non titularisation de Samuel Eto’o ».

– J’attendais ce jour où un sélectionneur du Cameroun laissera Eto’o sur le banc de touche, disait l’un.

– En tout cas c’est une très bonne nouvelle ! Un autre répliquant avec un visage plein d’allégresses.

Et l’hirondelle, que je suis, je pris la défense d’un autre lion en mode, Eto’o gazouillement.

– Vous n’êtes pas reconnaissant envers Eto’o qui a fait mieux que lui pour l’équipe du Cameroun ?

De ces gazouillements, les lions indomptables me prirent à parti, sans défense solide, je m’attaquai au fiasco de leur équipe qui va faire de la figuration en coupe du monde et le dernier en date en Afrique du Sud. J’ai mis un accent particulier à leur parcours catastrophique pendant cette campagne éliminatoire pour le Brésil. Heureusement pour eux, qu’ils ont Hayatou, Vice président de la FIFA. (Référence au match de Togo).

Tout cela était avant que je ne leur dise que je concourais dans la catégorie littérature. Ils étaient d’accord que seul dans le domaine culturel qu’on pouvait rivaliser. Qu’on les battrait en tambours aussi. Heureusement que sur ce point il était en accord avec la réalité. J’ai dit qu’on avait Francine Niyonsaba. Pour eux, on ne peut qu’exceller dans ce genre d’exercice parce que les burundais boivent du lait.  Si seulement, ils pouvaient deviner que le burundais d’aujourd’hui ne peut se permettre un tel luxe.  Non monsieur, vous avez bien d’hommes de culture très respectables que nous envions aussi.

Nous n’avons pas d’équipe nationale, comme la votre mais on en a une, les hirondelles ! Nous n’avons  jamais eu de joueurs connus à la stature d’un Joseph-Antoine Bell, d’un Cyrille Makanaky, d’un Roger Milla  mais nous formons nos onze à notre façon ! Nous jouerons le CHAN auquel vous ne prendrez part, éliminé par la République Démocratique du Congo. Et c’est fut la goute qui déborda le vase.

Mon amie l’ivoirienne déçue par ces éléphants qui ne remportent toujours pas de CAN (génération Drogba) ne pouvait rien pour moi.

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Commentaires

gode
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Je ne suis pas bonne au foot non plus mais vous auriez pu evoquer les Berahino, Bigirimana qui sont a la une des clubs anglais....Saidi Ntibazonkiza qui joue je ne sais où (Hollande?) quand mm!
Juste un clin d'oeil

Alain Amrah Horutanga
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Ceux-là ne sont plus des Burundais? Pour les deux premiers en plus ils sont dans de tout petits clubs et sont quasi inconnus. Ils n'ont certainement pas la statuture des Eto'o, Nkoulou, Song... On les verra comme on le dit sur la longueur. Mais il ne se vantent pas de Yannick Noah par exemple puisqu'il n'est pas Camerounais.