Parfois la tentation et la foi peuvent faire bon ménage

4 décembre 2014

Parfois la tentation et la foi peuvent faire bon ménage

A Bujumbura, il y a des hommes qui ont vraiment intégré la citation « la nature a horreur du vide » jusqu’à moelle épinière, au point qu’ils se sont emparé des berges de certaines rivières de la capitale afin que la nature ne reprenne ses droits. Mais têtue qu’elle est, elle prend toujours le dessus sur ceux qui s’entêtent et qui ne prennent pas en considération ses nombreux avertissements

Église construite sur la berge de la rivière Kanyosha et qui menace de s'effondrer
Église construite sur la berge de la rivière Kanyosha et qui menace de s’effondrer

Parmi ces maisons qui sont construites sur les berges vides des rivières, il y a aussi des maisons dites de Dieu, comme l’illustre aussi la photo. Ce hangar à O cm du lit de la rivière, est une église évangélique. Ils n’existent plus d’espaces vides qui séparent la rivière de l’église car l’église même est une partie de la berge. La question qui peut être posée est la suivante : Dieu empêchera-t-Il la catastrophe ou bien le Diable versera sa colère un dimanche en plein culte ? En tout cas pour les croyants, en cas de catastrophe, le diable portera le costume de coupable mais entre-temps Dieu « protège » les fidèles.

L’occupation des berges par certains citoyens peut laisser croire que ce domaine n’est pas règlementé. Il existe un code de l’eau. Le texte d’application n’a-t-il pas encore été élaboré ? Si le texte d’application existe. Qu’est-ce qui expliquerait le rythme croissant des constructions dans les zones tampons ? Pourquoi cette indifférence ? Comment, dans le cas opposé, expliquer que depuis 2012 il n’y ait toujours pas de textes d’application ? Dans tous les cas il y a une négligence constatée de la part des pouvoirs publics. Le code de l’eau prévoit des zones tampons dans lesquelles il est interdit de construire.

N.B : Une zone tampon s’étend sur 25 m de chaque côté d’une rivière.

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