Lydia NSEKERA, de la FFB à la FIFA : la bénédiction d’HAYATOU

12 juin 2013

Lydia NSEKERA, de la FFB à la FIFA : la bénédiction d’HAYATOU

La FIFA (Fédération Internationale du Football Association) qui a tenu sa 63ème assemblée générale aux iles Maurice a vu inscrire une première dans ses annales. Si sur terrain, le Burundi n’est pas reconnu comme un pays avec une histoire, même petite en football, il s’est quand même fait une place non négligeable au sein de FIFA par l’intermédiaire de la présidente de la FFB (fédération de football du Burundi). Cette instance faitière du football internationale a vu pour la première fois trois femmes faire parti de son comité exécutif qui était alors composé des hommes. Cooptée pour la première fois lors de la 62ème assemblée générale à Budapest pour un mandat d’un devenant ainsi la première femme au sein de ce comité exécutif, Lydia NSEKERA a été élue cette fois pour un mandat de quatre ans avec deux autres femmes coopté pour un mandat d’un an chacune, un événement pour certains mais pas une surprise pour les avertis. Mais y aurait-elle eu une autre option? Ce n’était pas évident.

photo nairaland.com
photo nairaland.com

 

Cette élection a des airs d’une entente réfléchie et orchestrée de main de maitre par le lion indomptable du Cameroun, ISSA HAYATOU, président de la Confédération Africaine de Football (CAF) mais aussi un des vice-présidents de la FIFA. Pour ceux qui suivent quotidiennement l’actualité du ballon rond, cette élection n’est surtout pas une surprise. C’est un événement du fait que la FIFA ait compris que le monde tend à la parité homme-femme, après 109 ans d’existence.

Il y a une  année déjà que j’avais dédié un article à la « dame football du Burundi » après sa cooptation dans le magazine CoeurAfrique. Si cette élection n’est pas une surprise, c’est parce qu’à un certain moment il y a eu des signes annonciateurs, des signes avant-coureurs provenant du  président de FIFA, Sepp BLATER, manifestant son désir de voir les femmes faire leur entrée au sein du comité exécutif de la FIFA dans ce qui semble être une reforme. Le monde bouge et change, la FIFA aussi. La question reviendrait à savoir pourquoi elle? Qu’a-t-elle fait de si palpable dans son domaine? Ou même durant ses huit ans mandats à la tête de Fédé Burundaise? Et pourtant elle a eu le soutien de toutes les autres fédérations de football d’Afrique, du moins dans leur grande majorité, tout comme cela l’a été pour HAYATOU. C’est dans ces questions que résident la réponse qui permettra de comprendre que cette élection n’est peut-être pas un fait de hasard moins encore une récompense méritoire mais plutôt une gratification de «  nombreux et loyaux » services rendus au tout-puissant indomptable HAYATOU. Elle avait soutenu la modification des textes régissant la CAF en matière électorale écartant sur le coup l’éléphant Jacques ANOUMA de la FIF (Fédération Ivoirienne de Football) qui était son possible adversaire. Le lion HAYATOU n’avait non seulement pas été soutenu par l’hirondelle Lydia NSEKERA mais aussi par l’ensemble des présidents de fédérations africaines de football à quelques exceptions près. Modifier les statuts, les mettre à sa taille juste avant une élection ce n’est pas démocratique. C’est le sentiment qu’avaient eu les soutiens d’ANOUMA. Ce dernier avait saisi la TAS mais il avait été débouté. Pour son septième mandat à la tête de la CAF le lion s’est retrouve seul candidat à sa propre succession en tripatouillant les textes à la manière de nos dirigeants politiques. 44 fédé avaient voté le texte pour 1 abstention et 6 contre.  « Qui se ressemblent s’assemblent ou encore qui s’assemblent se ressemblent » s’applique dans un sens comme dans l’autre. Ce sont des oiseaux de même plumage. Lydia était la candidate présentée par la CAF.  A son retour au pays, elle avait reconnu que quand on a le soutien de l’ensemble des fédérations africaines il devient  facile de remporter une élection. A faire à suivre

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