Bujumbura, ville sale

Article : Bujumbura, ville sale
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27 avril 2013

Bujumbura, ville sale

La ville de Bujumbura présente actuellement un paysage qui ne fait pas honneur à une ville moderne et surtout pas à une capitale.

Les images que nous offrent certains endroits de la capitale donnent au  cerveau un exercice auquel on saurait s’attendre. Du genre, comment on en est arrivé jusque là? Comment ceux-ci ont atteint ce niveau sans que personne ne s’en aperçoive? Il faut donc faire tourner sa tête. Chercher à trouver une réponse aux nombreuses questions qui peuvent être posées à la vue de ces montagnes d’immondices, pour un cerveau déjà soumis à un exercice de réflexion hors du commun (chercher à survivre). La ville de Bujumbura présente actuellement un paysage qui ne fait pas honneur à une ville moderne et surtout pas à une capitale. Trop sales, des tas d’immondices sur chaque coin d’une rue, d’une avenue ou encore d’une route et tout ceux-ci en plein centre ville. Et comme couronnement, la résurgence du choléra. Que vient faire une telle épidémie dans une ville?

Peu avant l’incendie du marché central de Bujumbura, le paysage des montagnes d’immondices ne s’observaient pas au centre ville. Mais avec les vendeuses des fruits qui ont fait leur retour en ville et pris d’assaut les rues et les avenues aux abords de l’ex marché central,  je ne peux que conclure en ces termes, la présence de ces vendeuses conjuguée au  laxisme des autorités municipales sont les causes de cet état des choses. Ces autorités se sont-elles posé au moins la question de savoir où iront les déchets, les sachets, les marchandises avariées ou tout simplement les fruits pourris de ces mamans? Comme on le sait, les fruits et légumes abimés ou pourris doivent avoir un lieu approprié pour éviter certaines maladies et mauvaises odeurs. Ce qui n’est pas le cas actuellement dans la ville de Bujumbura autour de l’ex marché central.

en plein central ville, un nouveau depotoir
photos du 26 avril 239 en plein central ville, un nouveau depotoir

Les poubelles du marché…

En ce moment, les autorités en charge de la gestion du marché central incendié ont décidé de le fermer en mettant une clôture, personne n’y a plus accès. La conséquence de cette décision est que les poubelles du marché central ne sont plus accessibles à ces commerçantes. Donc elles peuvent déposer n’importe où toutes ces choses dont elles veulent se débarrasser. Et voilà la cause de ce paysage digne d’une ville qui manque des personnes conscientes à la tête comme à la queue.

Nos quartiers sont pareils.

Et si on décrivait un peu la situation dans  nos quartiers… Qu’en est-il de nos avenues, de nos quartiers ou comme on affectionne les termes, nos ghettos, nos banlieues? C’est pire tout simplement! Dans mon terroir par exemple, il y a

maintenant plus de trois mois que l’entreprise qui est propriétaire du « dossier déchets de ménages », pour dire comme Awilo LOGOMBA, ne passe  plus les récupérer. En faillite? On ne sait pas! Mais ça commence déjà à produire des odeurs qui ne sont vraiment pas exotiques. Dans ce cas aussi les rues, avenues, ou croisements  peu fréquentés deviennent des poubelles à ciel ouvert. Il suffit de prendre les petites ruelles pour s’en rendre compte. Et quand on parle de choléra en cette période des oranges et mandarines, encore que dans ce pays on ne se salue qu’en se serrant les mains, il y a de quoi craindre une sortie juste pour éviter, les longues accolades et les dizaines de mains à serrer. Depuis je suis scotché à la maison. Mais pour les fruits je dois en profiter car on les a qu’une sur l’an!

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