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Politique

Quand les Etats-Unis baisent le Burundi sur un SOFA…

  • 29 janvier 201429 janvier 2014
  • by Alain Amrah Horutanga

 Je ne savais pas du tout ce que SOFA signifiait. Les choses se sont clarifiées au fil du temps. J’ai fini par comprendre que c’était un accord militaire permettant aux Etats-Unis de déployer des forces armées dans un pays étranger. Je ne pouvais penser que ce genre d’accord existait. Mais une question m’est venue à l’esprit : et si un jour on leur demandait la pareille, ils nous l’offriraient . Des Burundais débarquant à Hawaï avec le même type d’accord. Même dix mille ans après, cette hypothèse se caserait toujours dans le domaine de l’impossible, j’en suis sûr. Certains voient en cet accord un retour en arrière, une forme déguisée de la colonisation et surtout l’ébranlement de la souveraineté du Burundi. Oh ! Le Prince Louis Rwagasoré devrait se retourner dans sa tombe. S’il y a moyen, que son fantôme plane sur cet accord. On peut ainsi résumer le sentiment de certains Burundais. Pays vendu à quelques millions ? Certains le pensent forcément. Mais il n’y a rien d’alarmant. Ce genre d’accord existe et ce n’est peut-être pas le Burundi qu’on vise ! Retenons notre souffle et… regardons à côté de nous (la République démocratique du Congo, très riche et instable ou encore la Tanzanie, au nom de lutte antiterrorisme). La guerre des influences ? Il y a la Chine qui quadrille le Soudan du Sud aussi. Ceux qui s’intéressent à la géopolitique, à la stratégie… nous monterons sûrement des théories, mais à la fin ce sont eux, les Américains, qui sortent toujours vainqueurs. C’est comme ça même dans les films.

Qu’est-ce qu’un SOFA ?

Status Of forces Agreement, en toutes lettres. D’après ce que j’ai compris, un SOFA est une entente juridique entre deux pays dont l’un demande à établir des troupes militaires sur le territoire de l’autre. Il se concentre particulièrement sur les problèmes juridiques visant les activités des personnels militaires et leurs biens.

C’est bien la question juridique qui pose problème dans ce cas. De l’avis de certains médias, c’est une première dans l’histoire des SOFA qu’un accord de ce genre se passe entre deux Etats. Même étant faible, on ne peut pas se rabaisser jusqu’à ce niveau-là. Voici donc certaines dispositions de cet accord.

C’est comme si des super hommes débarquaient chez dénigrant votre justice, votre souveraineté, vos institutions, votre autorité sur tes propres possessions. Ce qui nous rappelle la colonisation où il y avait des lois pour les Blancs, différentes de celles réservées aux indigènes et que même la compétence des juridictions avait une couleur. Mais cette fois la compétence prend la marque du drapeau étoilé. « Ce qui ne s’achète pas avec de l’argent s’achète avec beaucoup d’argent » disaient les Guignols. Il est encore plus facile de soudoyer l’affamé, mais un jour il  rassasiera et quand il aura acquis des forces,  il voudra remplacer à sa table la Primus par le vin et il sera gourmand de plus en plus jusqu’à mordre la main de celui qui le nourrissait.

Education

Une école pas comme les autres

  • 19 janvier 201419 janvier 2014
  • by Alain Amrah Horutanga


Deux grandes réformes ont vu le jour dans l’espace éducatif Burundais aussi bien dans l’enseignement supérieur que primaire. Les études supérieures ont pris la forme LMD  (Licence, Master et Doctorat), l’école primaire est passée de 6 ans à 9 ans en adoptant pour qualificatif « Fondamentale ». Aujourd’hui on parle de l’école fondamentale pour designer l’ancienne école primaire.

Certaines personnalités avaient salué ces mesures pendant que d’autres les avaient fustigées parce qu’il n’était pas temps. Pour certains esprits avisés, l’insuffisance des moyens plaidait plutôt pour un renvoi (aux calendes grecques ?) parce que notre pays est très pauvre et ce depuis 1962, année de l’indépendance. D’ailleurs la pauvreté c’est notre marque de richesse si je m’en remets encore aux propos de nos dirigeants. Il fallait construire de nouvelles salles de classe.

Et moi dans cela ? Rien. Je n’avais ni critique, ni éloge pour ces réformes. Je suis le peuple donc je subis. Je ne suis pas l’inventeur de « parfois les images parlent un peu plus que les mots ». Il suffit  alors de voir de vous-même les images qui suivront pour comprendre le pourquoi de ce billet et prenez votre temps.

Dans la commune de Musaga près du lycée municipal, à la première avenue, se trouve une école primaire ou fondamentale aujourd’hui et dont le nom m’échappe encore. Peu importe. Il y a un temps, par amour pour les belles images que nous offre le pays, j’avais voulu raconter cette première année fondamentale de l’école fondamentale sur ce blog. L’école m’avait intrigué et non pas pour son architecture mais plus que cela, la concentration des écoliers. A voir cette image ci-dessous vous vous poserez surement la même question que moi.

Ecole fondamentale

 Un mois après la rentrée scolaire donc au mois d’octobre voici ce qu’elle était.

Comment peut-on étudier dans de telles conditions ? Un massacre collectif pour une partie de l’avenir de demain, la jeunesse. L’extérieur s’offre directement à l’écolier d’où il apprend à reconnaître les klaxons de toutes les marques de voitures plutôt de d’entendre la jolie voix de sa maîtresse. La concentration devient difficile dans ce vacarme. J’allais vous épargner du décor de la scène. Mais il y a ceux qui ne connaissent pas la première avenue de Musaga. Voici comment se présente le décor :

La première avenue de Musaga est pratiquement dernier arrêt bus partant de Musaga vers le centre-ville. Trois, voire parfois quatre bus peuvent attendre quelques grosses minutes remplir au moins la moitié des places vides du véhicule sans clients. Si une personne habillée en dimanche pointe son nez, c’est la bagarre générale. Un potentiel client qu’il faut à tout prix qu’un convoyeur l’intéresse à monter dans son bus  » iyi ni salo  » ou encore  » umuntu umwe gusa » alors qu’il y a encore 15 places vides. Le client coincé entre trois convoyeurs ne sait plus quel bus prendre. Un le tirant par la main gauche et un autre s’occupant la droite mais le troisième a l’important avec lui, le sac en main ou le panier. Une scène à laquelle il faut absolument assister.

À côté de cette école il y a aussi un débit de boisson et en face un studio de copiage des musiques et films. Le pire est que l’école n’est pas clôturée et elle est au bord de la route à 5 m d’une des routes les plus dangereuses. Je me passe d’une possibilité d’accident de roulage qui verra un ivrogne ou pas venir percuter une classe de cette école.

Une solution a été trouvée pour ces fenêtre il fallait juste… Ça se passe sans commentaire, trois mois plus tard les images ont encore à nous raconter ! 

Ecole fondamentale

Je sais qu’il y a pire que ça ailleurs dans ce cher Burundi mais celle-ci a eu le malheur d’être plus près de moi et à la fois visible sans avoir à gravir ses milliers de collines. Ces images ont été prises en cachette avec mon téléphone dans un bus. J’adore mon pays qui protège et éduque ses filles et fils gratuitement et fondamentalement aussi.

 

Politique

Révision constitutionnelle : si j’étais le législateur (acte 2)

  • 14 décembre 2013
  • by Alain Amrah Horutanga

Je précise d’emblée qu’il s’agit tout simplement d’une fiction montée afin répondre à la question de savoir à qui devrait profiter la révision constitutionnelle. Je respecte les institutions de l’État ainsi que sa constitution (même si je ne l’ai jamais approuvée). Je ne peux non plus prétendre avoir le droit d’initier une quelconque révision constitutionnelle. Seuls le Président de la République, l’Assemblée Nationale et le Sénat peuvent prendre une telle initiative (art. 297 de la constitution). Mais puisque la question est toujours d’actualité, parlons-en !

Comme on le sait, l’État est très puissant et ceux qui le meuvent peuvent être tentés de détourner cette puissance à des fins personnelles et oublier l’intérêt général qui doit guider son esprit d’où la présence dans des nombreux textes de certaines limites. Pour des raisons d’intérêt général toujours, on retrouve une certaine hiérarchie des textes et au sommet la Constitution qui est la loi fondamentale. La tentation de s’éterniser au pouvoir est grande chez nos dirigeants. Mettre la constitution à sa taille semble être la mode. Tout recours devant une juridiction sensée faire respecter cette loi est peine perdue. La décision est connue d’avance et est toujours en faveur de la formation politique au pouvoir. Les exemples ne manquent pas. Au pays de Lumumba, on supprimera le deuxième tour des élections présidentielles ce qui permettra au président actuel d’être réélu avec moins de 50 % des voix exprimées au premier tour. On se rappellera encore du Conseil constitutionnel ivoirien qui invalidera les résultats des élections présidentielles dans certaines circonscriptions favorables à Ouattara. Quant à notre Cour Constitutionnelle, l’invalidation des mandats de 22 députés dissidents du CNND-FDD (Conseil National pour la Défense de la Démocratie-Forces de Défense de la Démocratie) nous laisse dubitative sur son indépendance. Et dire que cette Cour devrait, peut-être et si cela se confirme, se pencher sur la question d’une probable troisième candidature de l’actuel Président de la République, ça craint.

Constitution-p
Le dialogue est aussi un deal politique

Le dialogue  réclamé par les partis de l’opposition ne sera qu’un énième rapport de force entre les politiques où chacun tirera le « drap-peuple » de son côté et à la fin, on finira par avoir des brèches permettant aux uns et aux autres, une fois au pouvoir, de nous jouer le même tour, nous le vrai peuple. Il est important de souligner que ce rapport de force nous protège aussi quelque part, mais il ne va rien résoudre parce nous peuple, nous ne participerons pas directement à ce dialogue. Un exemple frappant dans la constitution qui est le résultat d’un autre dialogue se retrouve dans la composition du Conseil Supérieur de la Magistrature, de son fonctionnement et de ses attributions qui ne peuvent en aucun cas garantir l’indépendance de la Magistrature et de surcroit, l’indépendance de la justice. Cette constitution est une œuvre issue d’un long processus de dialogue inter-burundais, mais qui s’avère être plutôt un deal politicien.
La question des quotas ethniques dans la composition du gouvernement est un autre exemple frappant et prouve ce qui est dit haut, un deal. 60% des hutus et 40% des tutsis (art. 129) comme quoi le Burundi ne comptent que des hutus et des tutsis. Tout en oubliant que l’élément commun à la base à la guerre civile et qui aboutirait au fameux accord d’Arusha était l’exclusion. Quelle place pour les minorités ?
L’œuvre humaine n’est pas parfaite et la loi fait partie de ces œuvres humaines. La constitution de 2005 qui est l’aboutissement d’un long processus de négociation à Arusha n’échappe pas aux critiques mêmes les plus acerbes.
Si j’étais législateur et soucieux du peuple, je porterais mon attention à alinéa. 3 de l’article 209, les articles 217 et 219 de la constitution. J’ajouterai une disposition interdisant toute révision qui portera atteinte à la limitation des mandats du Président de la République à l’instar de la Constitution de la République Démocratique du Congo dans son article 220.

Politique

Révision constitutionnelle : en route vers une démocratie à…

  • 2 décembre 20132 décembre 2013
  • by Alain Amrah Horutanga

 

Les pays africains ne se ressemblent pas et il n’y a rien de nouveau sous notre soleil… depuis les indépendances. Des présidents fondateurs aux présidents héritiers, l’Afrique reste égale à elle-même. Et le Burundi veut jouer dans la cour des grands.Constitution-p

« …Devant le peuple burundais, seul détenteur de la souveraineté nationale, moi, (énoncer le nom), président de la République du Burundi, je jure fidélité à la Charte de l’unité nationale, à la Constitution de la République du Burundi et à la loi et m’engage à consacrer toutes mes forces à la défense des intérêts supérieurs de la nation, à assurer l’unité nationale et la cohésion du peuple burundais, la paix et la justice sociales. Je m’engage à combattre toute idéologie et pratique de génocide et d’exclusion, à promouvoir et à défendre les droits et libertés individuels et collectifs de la personne et du citoyen, et à sauvegarder l’intégrité et l’indépendance de la République du Burundi. » art. 106 de la LOI N°1/010 DU 18 MARS 2005 PORTANT PROMULGATION DE LA CONSTITUTION DE LA RÉPUBLIQUE DU BURUNDI.

Faudrait-il goûter aux délices du pouvoir pour ne plus se souvenir de son serment et même de son combat ? Nous sommes habitués à l’hypocrisie politique qui veut que les textes soient faits pour tous, mais en réalité ils ne sont faits que pour nous petit peuple sans voie de recours, non pas pour en jouir, mais le contraire, pour subir ses effets. Rien ne peut empêcher un dirigeant africain à poursuivre son ultime objectif : l’éternité de son pouvoir.

Vers d’autres mandats ?

S’il est encore vrai que l’exception côtoie le général pour confirmer la règle, moi je préfère être dans l’exception. Dans cette dernière catégorie, très fermée, au moins on vous prend en exemple. On vous invente toutes sortes de qualificatifs pour vous rapprocher de l’idéal. Malheureusement nous tombons du mauvais côté de la règle, le général. Et pourtant notre système de cohabitation peut toujours faire des jaloux de l’autre côté de la Kanyaru. Quelle nation n’a-t-elle pas loué les montagnes des questions rasées à Arusha afin de venir à bout de cette rivalité des nez ?

Il arrive parfois que je me plaigne de l’absence du Burundi sur les médias internationaux, mais maintenant deux jours c’est trop sans que la RFI ne parle du Burundi, la BBC est devenue un média local. Il n’y a pas longtemps que les médias internationaux parlaient moins de nous parce qu’on était à la marge de la mode pendant que certains s’isolaient pour arrêter des stratégies afin d’exister et surtout d’être à la Une. On avait perdu le goût des chiffres, on n’offrait ni du sensationnel, ni des morts, ni des cannibales, il n’y avait pas de villages incendiés, des femmes violées et surtout aucune autorité étatique poursuivie par CPI (Cour pénale internationale). Il n’y avait pas coup d’État où un opportuniste capitaine se dresse en chef devant ses généraux et toutes les institutions en étant à la fois celui qui fait la loi et la loi, celui qui décide de la vie ou de la mort d’un citoyen. Mais depuis un certain temps, on commence à jouer sur le même terrain qu’eux. Je ne veux pas que mon président fasse demain la chronique de Mamane. Je ne veux pas ressembler au Cameroun, je ne veux pas être la Libye, je ne veux pas être le Congo, la Gambie. Je ne veux pas non plus être le Rwanda. Non je veux ressembler au Sénégal, au Ghana, à la Namibie…oui pour la révision constitutionnelle, mais en faveur de qui ?

Buja life

Que faire d’autres avec un préservatif?

  • 23 octobre 201323 octobre 2013
  • by Alain Amrah Horutanga

[highlight][/highlight]deux préservatifs à la place des habituels élastiques en caoutchouc

Je ne suis pas à bout de mes surprises en ce qui concerne les fonctionnalités du préservatif (la capote). Je savais qu’un préservatif pouvait servir de récipient dans lequel on pourrait remplir plus de 50 litres d’eau. Je savais encore qu’il pouvait  faire un ballon d’air ou servir en la fabrication d’un ballon de football. Mais, jamais je n’avais vu ce sachet plastique, servir dans la fabrication d’une lance pierre. Réalisation made in Burundi. Voici quelques photos prises à l’aide d’un téléphone.

 

un oiseau abattu avec cette arme à préservatif
un oiseau abattu avec cette arme à préservatif

 

Ce sont les petits qui ont eu l'idée de se servir des préservatifs
Ce sont les petits qui ont eu l’idée de se servir des préservatifs

Lance-pierre

Lance-pierre

Sports

Surprise : Francine et Antoine ne courront pas pour…

  • 9 septembre 20139 septembre 2013
  • by Alain Amrah Horutanga

 

 

Comme pour les jeux de la francophonie, la désormais célébrissime athlète burundaise, championne d’Afrique et détentrice de la meilleure performance mondiale de l’année ne courra pas le 800 m aux jeux de la francophonie comme cela l’a été pour le championnat du monde. En effet, elle ne s’est pas encore remise de cette même blessure qui l’avait privée de participer au championnat du monde à Moscow pendant que tous les burundais attendaient son nouveau sacre internationale. Pour une fois encore, une  autre médaille de plus qui s’envole, celle des jeux de la francophonie. J’imagine grande la déception, de tout un pays. Dans cette ligne droite de mauvais sort il y a aussi l’étoile montante burundaise du 800m masculin, demi-finaliste au championnat du monde à Moscow, dans les cadres du championnat du monde. Antoine Gakeme qui a connu une crise de paludisme à son arrivé à Nice, hospitalisé directement. actuellement sous traitement, il a déclaré forfait vu qu’il n’a plus suffisamment de force pour les entrainements avec le lot des médicaments qu’il prend.

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