Mon univers cité 1

Article : Mon univers cité 1
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25 février 2013

Mon univers cité 1

Il y a tas de choses à dire sur mon univers universitaire. Il y a l’intégration au sens figuré du terme car les baptêmes ou les bizutages sont formellement interdits(ne dites jamais cela). Un langage trop académique, tellement académique qu’il ne se comprend bien qu’entre poils. Difficile pour un néant de nulle part ou un puant de quelque part qui demande aux poils d’intégrer la communauté, de se hasarder à déchiffrer ce langage hors du commun. Seuls les poils ou plus respectueusement les honorables poillissimes qui ont déjà acquis une certaine maitrise linguistique en la matière comprennent quelques choses du mot « intégration ».

bibliotheque iwacuDans mon univers cité, il y a des lieux sacrés pour tous, des lieux interdits aux puants et des mots à ne jamais prononcer pendant le période de l’initiation qui dure un mois. Il y a tellement d’histoires à partager au point de passer à coté ou encore oublier  la notion des trois « M » les plus « virulents » que surement certains d’entre nous poils connaisse sans y perdre le moindre taux de virulence. Je préfère, pour commencer cette chronique de mon univers cité, par un point noir, un  très gros point noir qui tache l’habit blanc de mon univers unis vers cécité. Ce point noir est: les grèves répétitives.  Et qui ont pour conséquence les années académiques très élastiques qui finissent par compromettre nos projets d’avenir. Mais qui nous a encore replongés dans cet état?

L’année académique 2009-2010 semblait être la bonne pour mettre fin à ce problème d’élasticité. Mais il semble que le syndrome de la République du Malembe Malembe, ce pays où tout semble avancer à pas d’escargot, n’avait jamais été éradiqué. Pour preuve je suis toujours étudiant de l’année académique 2011-2012 alors que les autres universités sont dans l’année académique 2012-2013. Elles sont presqu’à la fin de l’année. Est-ce la faute de la République du Gondwana voisine du Malembe Malembe avec ses idées de gondwanaisation? Avec l’année 2009-2010, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique remettait à jour le calendrier académique c’est-à-dire allant du mois de novembre à septembre. Je venais à peine de débuter mon cursus en première année de la faculté de droit qui jouit par ailleurs d’une très mauvaise réputation par son pourcentage en taux d’échec sur les 13 facultés et instituts que compte l’université du Burundi.  Pire encore, c’est là que sévit ce virus des trois « M ».

Tous nous sommes allés sur la même ligne mais à l’arrivé on était loin du temps recommandés pour figurer sur la note « satisfaisante » des universités. On a fait un long plongeon dans eau troublée qui nous a emmenés à sortir la tête au mois de décembre 2010. Il fallait passer le relais avec un retard de plus trois mois à l’année académique 2010-2011. Ce relais fut pris en février 2011. Cette dernière avait quand  même réussi, proportionnellement à l’année précédente, à grignoter quelques jours d’avance. Ce qui nous ramena à éviter une deuxième catastrophe car l’année académique 2011-2012 débuta au mois de mars 2012. Mais celle -ci est toujours en cours.

Les grèves ne sont pas bonnes mais comme pour beaucoup d’étudiants elles sont parfois la seule issue pour faire entendre nos revendications. Au cours de cette année, la plus longue grève à durer deux mois. C’était celle des étudiants qui n’étaient pas d’accord sur certains points du nouveau règlement académique après la loi reformant l’enseignement burundais. Il y a deux grèves des professeurs, une grève des fonctionnaires en dehors du corps professoral qui a eu aussi un grand impact sur l’enseignement comme par exemple la bibliothèque qui restait fermée  mais aussi la délivrance de certains documents académiques. A cela il faut ajouter le temps d’arrêts de cours lié aux retards dans le versement de la bourse (gufata icuma) qui se manifeste souvent parfois d’une descente musclée des étudiants externe au  réfectoire des étudiants internes. Mettant en avant la phrase « nous aussi on a faim ». Quand il y a retard dans le versement de la bourse, les étudiants externes sont les premiers affectés car les internes continue à manger tandis que les externes doivent attendre percevoir cette « modique » somme pour assurer la fonction de l’estomac. On les comprend! Mais pendant tous ces temps les cours sont suspendus. On peut toujours éviter cette situation qui n’honore pas les uns dans  leur étoffe de porte-flambeau et de » l’avenir de demain » comme pour les autres dans leur rangs de dirigeants de la nation qui tuent  petit feu l’avenir de demain. C’est un trompe-œil de dire que nous somme l’avenir de demain quand on nous « tue ». Comme le dit un ami… « Si nous sommes l’avenir de demain. Qu’avez-vous fait vous qui étiez autrefois l’avenir d’aujourd’hui? Vous jeunesse d’hier, qu’avez-vous fait pour nous mettre dans des meilleures conditions afin que nous aussi nous disions que la jeunesse d’hier a fait quelque chose pour nous la jeunesse d’aujourd’hui et avenir de demain? » les partisans du colonialisme ont encore des arguments à faire valoir pour se moquer de nous. C’est ça l’indépendance.

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Commentaires

Ntakirutimana Innocent
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Yo mec,courage c'est trop stylé ton article,continue comme ça mec...

Redan yangasa
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J'ai vraiment aimé votre manière de relater les choses. courage!

bolinda ntumba
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courage mec!