Dans nos murs: Mustapha Ammi KEBIR

Article : Dans nos murs: Mustapha Ammi KEBIR
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20 avril 2013

Dans nos murs: Mustapha Ammi KEBIR

samandari café litteraire
Samandari café littéraire

Mustapha Ammi KEBIR, en résidence d’auteur à Bujumbura, tient des sessions d’ateliers d’écritures à l’institut français du Burundi. Auteurs de plusieurs livres, il se défini comme étant un homme ouvert à toutes les cultures.

Une fois n’est pas coutume. Habitué à tenir ses rencontres les jeudis, le café littéraire Samandari a logiquement dérogé à son habitude ce mercredi, 15 avril à l’Institut Français du Burundi. Au menu de la soirée, échange avec l’auteur de Mardochée, Mustapha Ammi KEBIR, un étonnant voyageur. La rencontre s’est tenue dans la salle d’exposition de cet établissement culturel français dans laquelle sont exposé les photos de Marie-Andrée ROBERT. C’est dans ce cadre hautement décoré par des photos accrochées sur les murs de la salle  que le petit jeu des questions-réponses, avec cet auteur de renom, a eu lieu.

Faisant voyager l’auditoire dans son aventure mondiale passant par son enfance, sa librairie « Cosmos », sa ville de son enfance, il l’a aussi guidé verbalement dans son Maroc chéri, en peignant sa société comme aussi le ferai très bien un ingénieux peintre sur sa toile. Les photos de cet exposition « le pas de la liberté »(les danses burundaises) faisait obstacle à « l’homme à faire voyager dans son temps » dans ce sens qu’elle me maintenait dans la réalité, je suis au Burundi. Sciemment voulu par l’IFB? Une question que je me suis sans cesse posée. KEBIR  a eu à faire, dans son aventure burundaise, un détour au centre du pays et admirer l’esprit d’ouverture chez les Burundais contrairement à son Algérie de cœur avec sa phobie de l’étranger.

samandari café littéraire
Samandari café littéraire

Ammi KEBIR, en résidence d’auteur à Bujumbura, tient des sessions d’ateliers d’écritures à l’institut français du Burundi. Auteurs de plusieurs livres, il se défini comme étant un homme ouvert à toutes les cultures. Fervent défenseur du respect des cultures surtout sur son aspect religieux, il voit en Saint-Augustin un Maitre éclairé, en avance sur son époque. Né d’un père Algérien et d’une mère Marocaine, il explique dans cette soirée qu’il a été poussé à quitter son Afrique. « Ce n’était pas mon rêve… » lui qui s’est senti contraint d »‘aller voir ailleurs » pour une raison simple. Sa mère, veuve ne pouvait pas payer ses études. C’est là que son voyage à travers le monde commença! Et peut-être aussi que de ces voyages, sa vision sur les cultures prenait une autre dimension pour enfin la fonder sur la tolérance et le respect. Seules issues pour éviter une confrontation violente des religions en particulier et des cultures en général. Il voit en quelque sorte les hommes comme une musique et leurs différences comme ses notes, il suffit juste de les mettre en accord pour que la musique soit harmonieuse et agréable. Il suffit juste de les mettre en accord. Et quand il parle de son amour pour l’Afrique qui n’est pas celle avec des barrières entre l’Afrique du nord et l’Afrique subsaharienne, il veut que la jeunesse rêve encore répondant ainsi à une question si la jeunesse africaine actuelle a encore le droit de rêver. Aguerri des tracasseries durant sa jeunesse et quand les autres immigrés se lamentent du fameux titre de séjour en occident, lui, connait ces cas depuis ses deux pays de cœur et de sang (Algérie, Maroc). Là où il a toujours eu à affronter les polices, courir derrière les administrations parce que partout considéré comme étranger. Il devrait être toujours en règle (avec la loi?) en renouvelant à chaque fois ses titres des séjours. Est-ce le fruit de sa double appartenance à la fois au Maroc et à l’Algérie? Surement! Alors on comprend quand il dit que de la colère, de la révolte qu’il tire son inspiration.

 

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