Alain Amrah Horutanga

Le fonctionnaire burundais, maître du temps

Les services publics burundais laissent à leurs bénéficiaires un problème organisationnel de taille ; le temps. Une question pince souvent les lèvres de ses usagers : combien d’heures un fonctionnaire burundais travaille-t-il par jour?

Le fonctionnaire burundais se distingue sur un point intéressant : il est toujours en retard. Il arrive à son lieu de travail à 9 h au plus tôt et 10 h au plus tard. À 11 h il n’accueille plus personne alors qu’il est censé travailler jusqu’à 12 h. Ce comportement trouve également sa place dans le secteur privé où la pratique s’installe petit à petit.

Le gong unique qui commence officiellement à 8 h pour prendre fin à 15 h 30, a entièrement subi une « réforme » sans qu’un texte ne soit à la base. La pause de 30 minutes peut aller au-delà de deux heures. Et il ne s’agit pas des fonctionnaires qui font les deux gongs. Pire, c’est quand vous vous rendez dans un hôpital public : les médecins ne sont, presque tous, jamais là. Ils préfèrent offrir leurs services chez les privés. Malheur aux pauvres qui doivent recourir aux hôpitaux publics.

Comment parviennent-ils à réduire les sept heures en trois ?

Une des prouesses du fonctionnaire burundais est sûrement celle de réduire les heures de travail sans se faire sanctionner. Une sanction relèverait d’une injustice aggravée vu que même le chef de son service se livre à cet exercice.

Il arrive au travail à 9 h, il passe son temps à saluer tout le personnel de tous les services présents dans son bâtiment (du chef au subalterne ou du subalterne au chef). Ensuite en bon croyant qu’il est, il grattera quelques autres minutes sur notre temps pour la prière afin de remercier Dieu qui lui a donné ce travail ou de Lui demander une promotion. Il prend un peu de temps pour lire quelques versets bibliques après sa prière. Ce rituel terminé, il ouvre enfin les premiers dossiers. Dossiers qu’il a lui-même emmenés de chez lui, remis la veille par un frère, un proche ou tout simplement un homme d’affaires qui ne voulait pas faire la queue et suer comme les autres dans des bureaux parfois mal aéré et sans lumière. Ce service ramènera au fonctionnaire la bière de la soirée.

A 10 h, il appelle le premier citoyen en tête de file (Mon Dieu, petit détail précieux, si la file s’était constitué sinon c’est une bousculade sans qualificatif qui s’ensuivra). A 11 h, il n’accueille plus sauf s’il y a une ou deux personnes qui vont le bercer avec quelques billets de banque. Selon lui, il est temps de faire sa pause. Si c’est un fonctionnaire à gong unique, c’est entre 13 h et 13 h 30 qu’il reprendra du service pour finir à 14 h ou 14 h 30. Si le fonctionnaire est à deux gongs, il reprendra le travail à 15 h et finir à 16 h 30.

Pendant qu’il accueillait, le chef aussi appelait de temps en temps pour pouvoir prendre en priorité le dossier d’untel parce qu’il est du parti ou encore son frère ou encore un ami avec qui il partage les bières les soirs ou encore il aurait reçu une promesse quelconque.

Au début de son mandat, l’actuel président de la République, n’hésitait pas à faire des visites surprises dans les ministères et autres institutions publiques pour constater les retards, mais aussi les problèmes auxquels ils faisaient face. Les fonctionnaires retardataires étaient réprimandés. Mais ce temps-là est révolu, il appartient désormais à l’histoire.


Connaissez-vous la cause des éclipses ?

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Il y a longtemps, très longtemps que le soleil et la lune vivaient ensemble les jours comme les nuits. Les balades ainsi que leurs soirées romantiques se passaient sans problème au-dessus des têtes des hommes. Ils s’affichaient partout. Tout allait bien jusqu’au jour où un évènement très malheureux et  déplorable se produisit.

Les hommes qui avaient reçu le feu de Prométhée étaient devenus très intelligents. Ils avaient inventé beaucoup de choses et ils n’étaient pas moins arrogants vis-à-vis du soleil et de la lune. Ils avaient réussi à organiser la société en se partageant les tâches. C’est ainsi que des catégories professionnelles sont nées, les journalistes, les avocats, les médecins, les menuisiers, etc.

Au fil du temps, une nouvelle espèce dans la race humaine est apparue. L’idée de la théorie de l’évolution de Darwin a toute son importance ici. Cette espèce doit ses origines de l’évolution économique des États. On les appelle les argentivores. Ils n’ont pas de couleur et parfois même aucune éthique ni morale. Ils sont noirs, blancs, jaunes, verts, rouges, etc. Ils ne juraient que par un mot : profit.

Tous servent un maître. Ils l’ont élevé au rang des dieux, le tout-puissant argent, comme on l’appelle. C’est de là qu’ils tirent le nom des argentivores. Cette espèce était la seule vraie race supérieure, elle est toujours d’ailleurs. Elle concentre entre ses mains non seulement les richesses, mais aussi elle peut décider de la vie et de la mort de l’ensemble des autres peuples. Elle décide de la marche du monde.

Les maux causés par cette race avaient fini par exaspérer le soleil puisqu’elle mettait en péril l’équilibre écologique. Il ne dormait plus tranquillement. Il se demandait comment faire pour les priver de bienfaits de ses rayons parce qu’il estimait qu’ils ne les méritaient pas.

Les hôpitaux ne pouvaient plus soigner les malades tant qu’ils ne seraient pas rassurés d’avoir en retour de l’argent. La justice n’existait plus. On vendait des procès à coup de feuilles imprimées dans les banques ou les hôtels de monnaie. On gagnait un procès grâce aux contacts influents ou au nombre de zéros qui accompagnaient un chiffre sur un chèque. Il n’y avait plus de la compassion. Les actes posés par les hommes n’avaient plus un caractère gratuit et tout se passait au grand jour. Ce qui se perd à droite se récupère à gauche, comme on le dit aujourd’hui. Elle avait érigé les mauvaises habitudes en coutume.

Quand la lune accompagnait le soleil dans ses journées, le soleil déplorait le comportement de cette nouvelle espèce. Il lui montrait à quoi le monde ressemblerait dans les années à venir. Les hommes avaient oublié un code d’éthique : le respect de la vie. Le soleil n’avait qu’une idée en tête : « Tout raser » pour laisser place à une nouvelle espèce.

La douceur de la lune prenait le dessus sur l’exaspération du soleil. Elle prenait les hommes en pitié et plaidait toujours en leur faveur. Mais un jour le soleil fit une confidence à la lune :

– Demain, je détruirai la race humaine.

Le lendemain, la lune était aux aguets guettant le soleil. Au moment où cet évènement allait se produire, la lune s’interposa entre la terre et le soleil.

– Tu ne feras pas cela, répondit la lune en toute franchise

Ce fut la première éclipse solaire. La terre s’assombrissait du coup. Les hommes pris de panique se cachèrent, chacun dans son coin, ne voulant pas assister à ce qu’ils pensaient être la fin du monde. Cette interposition scella le divorce de deux. Depuis ce jour, la lune ne quittait plus le soleil de l’œil.

De temps en temps, la lune envoie une étoile pour espionner leur père, le soleil. Ce sont ces étoiles filantes que nous voyons pendant la nuit. Quand l’exaspération du soleil atteint son paroxysme, la tentation de détruire la terre devient grande, c’est ainsi que la lune apparaît et s’interpose pour empêcher que les rayons ultraviolets émis par le soleil ne nous détruisent.


La prise du pouvoir par les militaires : le mode opératoire reste le même

Photo crédit : https://ivoirebusiness.net
Photo crédit : https://ivoirebusiness.net

Les militaires parviennent presque toujours à leurs fins, c’est une qualité qui leur est reconnue. De Mobutu dans les années 1960 à Ziga, aujourd’hui au Burkina Faso, le mode d’emploi, les ingrédients et la technique restent les mêmes pour une « révolution à la kalachnikov » ou une récupération par les hommes qui la portent quotidiennement. Des hommes que rien ne peut fléchir lorsque leurs objectifs n’ont pas encore été atteints. Ils préfèrent plutôt mourir en essayant de les réaliser que de laisser expirer leurs ambitions dans le monde des rêves. Ils ont pour devise « mourir, mais mourir en essayant. »

L’Afrique reste encore un continent où le virus « militaire au pouvoir » n’a pas encore été complètement éradiqué malgré toutes les balises mises en place par l’Union Africaine pour le prévenir. Même en cas d’apparition dans un pays donné, les moyens drastiques qui l’accompagnent pour enrayer sa propagation sont colossaux ; mais elle persiste toujours.

L’arrivée de la génération consciente

Aujourd’hui, le monde a changé, l’Afrique aussi d’ailleurs. Si les anciens se sont contentés de bouter dehors le colon, la génération qui a suivi, la deuxième, s’est résignée. Elle a pleuré ses sur les restes de ses rêves évanouis. Ensuite, il est venue une autre génération, la troisième qui n’a pas connu de colon blanc et sa chicote. Cette troisième génération a plutôt avalé des gaz de son propre père mais elle ne s’est jamais découragée dans ses revendications. Elle sait lire, compter et écrire. Elle s’informe, elle connaît le prix de son pétrole, de son or, de son café, de son cacao… Elle décide elle-même de la personne qui devra conduire sa destinée. Mais certaines pratiques restent orthodoxes comme la prise de pouvoir par les militaires.

Un mode opératoire séculaire

Un mode séculaire qui a fait et continue à faire ses preuves partout où il a élu domicile. Quand bien même elle soit de passagère dans un État donné, il reste encore efficace. La première étape est de dissoudre le gouvernement et le parlement ainsi tous les honorables sont renvoyés à la maison. Mais la crème de la crème c’est la suspension de la constitution. Il se crée alors un vide juridique qui mettrait en péril les intérêts supérieurs de l’État que seul un corps discipliné peut maitriser. Comme la discipline a toujours régné chez les militaires, ils deviennent donc naturel que ce soit eux qui reprennent le pouvoir. Seule la discipline acquise au cours des années fera office de constitution. Ce sont donc les seuls à pouvoir diriger mais dans un chaos qu’ils ont eux-mêmes créé. Le tour est joué. Tout cela réuni, les civils attendront les prochaines élections qui seront organisées dans « les brefs délais. »


Le Burundi n’est pas le Burkina Faso

Si les médias et les spécialistes du droit pouvaient s’attarder et mener un débat autour de notre Constitution, je n’aurai pas écrit ceci. J’ai l’impression qu’à chaque fois qu’on parle de mon pays concernant sa Constitution et son Président au niveau international, la question est traitée avec certaines légèretés «… en dépit de la limitation des mandats à deux… » très simple à dire mais qui s’est attardé sur cette constitution ?

Le monde s’est levé un beau matin où le peuple des hommes intègres s’est levé comme un seul homme pour barrer la route aux velléités d’un Président voulant s’octroyer un mandat de plus. Un troisième ? Pas vraiment. Cela fait 27 ans que Blaise Compaoré est au pouvoir et il n’était pas à sa première tentative (deux septennats 1992 à 2005 et deux quinquennats dont le dernier devrait prendre fin en novembre). L’exercice de modification des constitutions semble être son sport favori.

Ce qui s’est passé le 30 octobre 2014 aux pays des hommes intègres s’est avéré être aussi une aubaine pour les populations de certains pays africains. L’exemple burkinabé a été brandi comme une menace aux présidents qui seraient tentés par une aventure de révision constitutionnelle, pour un ou plusieurs autres mandats de plus. Les médias ainsi que certains intellectuels y sont allés de leurs analyses en procédant parfois par des raisonnements analogues.

Le politologue burundais Salathiel Muntunutwiwe déclare à une chaine de télé privée : « le Burundi devrait respecter la constitution pour éviter ce qui s’est passé au Burkina Faso. »
Pour le cas du Burundi, fort malheureusement, il ne s’agit pas d’une question de non-respect de la constitution et moins encore celle de sa révision comme cela était le cas au Burkina Faso. Comme on le sait, la tentative de modifier la constitution burundaise avait échoué. J’étais parmi ces personnes à dire que Nkurunziza n’avait pas besoin de modifier la constitution pour forcer un troisième « mandat », pour plusieurs peut-être. La constitution burundaise elle-même est ambiguë sur la nature du premier mandat. Les détails plus loin. Télécharger ici la constitution de la République du Burundi

Pacifique Nininahazwe, la figure de proue de la société civile burundaise va jusqu’à comparer Pierre Nkurunziza à Blaise Compaoré. Ces analyses susciteront un débat intéressant sur les réseaux sociaux. Une comparaison que j’ai personnellement trouvé un peu plus déplacée. Une partie de son analyse est rapporté par RFI.

Le scénario à la sénégalaise

Je peux tout de même rappeler qu’une partie de la population burundaise prévoyaient un scenario à la sénégalaise « un troisième mandat qui bouterait dehors le briguant par le biais des urnes. » Pour ce qui est du Sénégal, il faut admettre que la réalité juridique était tout autre. Elle veut qu’une loi ne rétroagisse pas sans devoir la stipuler expressément. Ce principe est souvent invoqué pour ce qui est des lois pénales à ma connaissance. Ceci dit, le scénario à la sénégalaise reste encore à la portée des Burundais. Il faut quand même reconnaitre que la constitution burundaise donne place à deux interprétations différente concernant la nature du mandat 2005-2010.

Le Burundi et sa constitution ambiguë ou presque

Parmi les détracteurs de Pierre Nkurunziza, il y a ceux qui avancent que l’exception invoquée à l’article 304 de la constitution n’est qu’une exception en rapport au mode électoral et non une exception par rapport au mandat présidentiel. L’article 304 de la constitution :
« A titre exceptionnel, le premier Président de la République de la période post-transition est élu par l’Assemblée Nationale et le Sénat élus réunis en Congrès, à la majorité des deux tiers des membres. Si cette majorité n’est pas obtenue aux deux premiers tours, il est procédé immédiatement à d’autres tours jusqu’à ce qu’un candidat obtienne le suffrage égal aux deux tiers des membres du Parlement.
En cas de vacance du premier Président de la République de la période post-transition, son successeur est élu selon les mêmes modalités prévues à l’alinéa précédent.

Le Président élu pour la première période post-transition ne peut pas dissoudre le Parlement.»

Pour certains des partisans du président actuel, l’article 304 se suffit à lui-même seul pour renforcer l’idée d’exception (d’abstraction) faite au premier mandat et donc ne pas seulement lié au mode du scrutin. Le premier président post-transition ne peut pas dissoudre le Parlement. A la lecture de l’article 96 de la constitution, le président actuel reste encore éligible quand on sait qu’il a été élu pour la première fois par le parlement.
« Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois »

L’accord d’Arusha

Certains pensent que l’accord d’Arusha a une valeur constitutionnelle. Ce qui est une erreur à mon avis. Ce n’est pas parce que la loi portant promulgation de la constitution fasse référence à l’accord d’Arusha qu’il le devient. Si l’on admet cette donnée cela veut dire que les parties signataires sont tout simplement des personnes supra-Étatiques. Pourquoi supra-Étatiques ? La constitution fait référence au peuple Burundais tandis que le préambule ainsi que les préambules de ses cinq protocoles de l’accord d’Arusha font référence aux parties qui étaient alors belligérantes. Enfin pourquoi avoir fait appel directement au peuple pour l’adoption de la constitution dans ce cas-là ?

Analyse intéressante est à télécharger : L’éligibilité de l’actuel Président de la République du Burundi aux élections présidentielles de 2015 : une analyse juridique par Stef Vandeginste

Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi à télécharger


Le nomade des temps modernes

crédit photo : www.gefco.net
crédit photo : www.gefco.net

A quoi servirait la fibre optique quand il n’y a pas suffisamment d’électricité ? Bon, ce n’est vraiment pas ma préoccupation pour l’instant. Pour l’instant, je suis un nomade. A la manière d’un nomade Masaï, je vais aussi à la recherche du bon pâturage. Je suis parfois forcé de transhumer avec mon troupeau : des gadgets électroniques que je porte pour aller s’alimenter en énergie électrique, comme un Masaï. Mais les buts poursuivis diffèrent. Le mien est plutôt insolite en plein 21ème siècle, je me déplace pour trouver un lieu où il y a de l’électricité. Je procède parfois par des appels téléphoniques qui ont en commun quelque chose ressemblant à :

« Allô ! Bonjour, je voulais savoir si vous avez de l’électricité ? » Mais très souvent ce sont des sms que j’envoie. Les appels coutent chers, en plus il y a whatsapp.

Quand la réponse est négative, je pense à un resto pas trop cher et qui possède un générateur. Je m’achète une limonade, une seule afin de ne pas se faire chasser par le maitre du lieu. Mais très souvent les prises sont toutes occupées car tout le monde veut soit recharger la batterie de son téléphone ou surfer sur le net. Là, je ne suis pas le seul à pouvoir envier cette herbe. Il est aussi important de demander s’il y a une prise libre avant de s’acheter quelque chose. Je vais où l’herbe est verdoyante. Avec mon troupeau électronique à la recherche une prise pour recharger les batteries des téléphones, ordinateurs et profiter également pour mettre en ligne un billet de blog. Le restaurateur croyant peut-être que la note qu’il te fera sera conséquente, il pourrait te trouver une prise très rapidement. Une astuce de plus. Mais un conseil précieux : ne revient pas de sitôt au même lieu car il te reconnaîtra. Si tu lui avais faussé affaire après que tu n’aies consommé qu’une limonade, cherche ailleurs car la prochaine fois il ne gaspillera pas son temps pour une limonade. Le premier arrivé est toujours servi prioritairement, c’est la règle communautaire.

Après plusieurs tentatives infructueuses, je rebrousse chemin quand il le faut et je vais attendre tranquillement que le courant revienne.


Morituri

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La Médaille d’Honneur, la plus distinctions militaire des États-Unis d’Amérique

J’ai toujours admiré les personnes qui se sacrifient pour une cause noble et surtout quand la cause défendue l’est aussi au profit des générations futures. Cet extrait est tiré d’un de mes slams « Morituri »* que je dédie aux hommes intègres du Burkina Faso tout en pensant que la transition sera bien gérée. Ne nous décevez pas comme la Libye.

 

Il est des jours où l’on croit perdre les pédales.

Des jours où à la vie, on ne pige que dalle.

Des jours où l’on gagne de l’estime sans médaille

Des jours où rien ne peut ébranler le mental.

Des jours où l’on se sent pousser des ailes

Pour un envol à destination, le ciel.

Alors pourquoi craindre un cercueil ?

* Morituri est un mot latin signifiant « ceux qui vont mourir ». Il est utilisé dans la phrase : « Ave Cæsar, morituri te salutant ! » (« Salut César, ceux qui vont mourir te saluent ! »)