Alain Amrah Horutanga

Ils Jouent avec le feu!

horu

Non! Inadmissible! Impossible! Mais on y peut rien… il arrive que certains phénomènes passent inaperçus dans le public mais celle là pourrait emmener les psychanalystes à remettre en cause la théorie de la conscience humaine. Où est elle passée, cette conscience? Plus que la bêtise elle-même, dans ce geste qui voit l’homme jouer avec du feu près de l’essence. Une bête ne peut accepter de brouter devant un potentiel danger. C’est sûr! On en suffoque et boit près de ce danger ce même danger. La réponse ne vient pas d’un coup. A première vu on croirait que ces gens ont atterri en provenance d’une autre planète, soit pour boire, soit pour suffoquer de l’essence, soit encore pour faire un cocktail essence-bière. Ces gens en question sont Burundais et ils boivent près de stations services.
Sur le chemin que j’emprunte quotidiennement je compte quatre bistrots qui se situent à zéro mètre des stations d’essence. Je dis bien zéro mètre! L’image dessus a été prise en cachette. Cette station service se situe en pleine ville de Bujumbura. On ne peut que constater et se poser quelques questions. Ces bistrots situés au centre ville (parfois même dans les quartiers résidentiels) disparaissent-elles à la vue des autorités? Ni les autorités, ni les consommateurs, ni le patron de ces établissements ne sont conscients du danger que représentent ces établissements! Dans un bistrot il est facile de se retrouver face à un fumeur. On y pense ou pas? Par où jetterait-il son mégot de cigarette quand on sait déjà qu’il n’y a pas de cendrier sur les tables? Qui endossera la responsabilité en cas d’incendie? L’assureur? Les autorités de la ville? Ou bien le responsable de l’établissement? Mais pourquoi ne pas prévenir ces potentiels incendies? Quand on sait que certains conducteurs ne respectent pas les mesures de sécurité à la pompe d’essence comme par exemple l’arrêt du moteur. Un téléphone portable ne serait pas fatal? Tout cela réuni fait un bon cocktail pour y mettre du feu plus que le cocktail Molotov


Quand on vit dans la rue

A ceux qui connaissent la ville de Bujumbura et qui y résident.
Je ne sais pas s’il vous est venu à l’œil de voir, entre 19h et 20h à la sorti du resto de L’ifb (institut français du Burundi) ex ccf (centre culturel français), un bon samaritain qui emmène dans sa jeep de la nourriture aux enfants de la rue ou en
situation de rue. Sans oublier les adultes aussi en situation de rue. Mais un point noir sur cette grande action blanche et qui est déplorable est que cette œuvre de cœur commence à changer de sa destination ce n’est plus le ventre de
ces « pauvres hommes » mais maintenant ils finissent sous forme d’argent dans leurs poches. En effet, certaines personnes offrent à ces enfants 500 franc Burundais en échange de ces morceaux de pains qui leurs sont offert.

Et quand on mange les chats

À part cela j’ai appris d’un petit garçon dont j’aurai le plaisir à rencontrer prochainement et s’il me permet à raconter son histoire « dans la rue « . Qu’il mangeait sans gêne les chats! Ah comment je l’ai su? Rien de mieux que d’être en pleine déroulement d’une action de chasse ratée. Il s’était exclamais sur le seul fait d’entendre des miaulements d’un chaton dans un tunnel. Il s’écria « eh niama! »(niama veut dire viande en swahili) et une partie de ses amis se sont rapprochés de lui! J’ai cru qu’il était le seul à avoir dans son coli vespéral de la viande. Mais non, pour un deuxième miaulement, « hemwe nizibira »(et vous il y en a deux en Kirundi) et le groupe s est agrandi. Presque tous étaient là près du petit garçon dont le nom m’échappe encore. Il y avait dans ce caniveau deux chatons.


A Buja on discute

Buja qui est le diminutif de Bujumbura est une capitale à multiples facettes. C’est un peu comme toutes les capitales du monde ou plus particulièrement les capitales africaines! La saleté, les bidonvilles, les vendeurs à la sauvette, les grandes maisons, les inégalités sociaux, les enfants de la rue, les jupettes, des filles et des mecs sexy, des night clubs, des vendeuses du plaisir et… et bien d’autres. Mais à chaque capitale ses particularités. On peut sur le champ mettre tous le monde d’accords. On a le ndagala et le mukeke (ce sont des poissons qu’on ne retrouve que dans le Tanganyika). Il y a aussi le Tanganyika. Ah oui, on me dira « nous le partageons avec trois pays autres pays ». Mais c’est la plus grande ville ayant l’accès sur ce grand lac. En plus d’être la grande ville, c’est la seule capitale ayant l’accès direct sur ce cadeau naturel. Une ville cosmopolite qui a une histoire qui remonte seulement de la colonisation comme la plupart des capitales actuelles d’Afrique. Mais il est riche d’histoires et de légendes. Un monarque y a laissé de sa peau en vendant son âme aux dieux du lac! Un prince fut malheureusement assassiné à 10 mètres de ses rivages dans un resto peut-être qu’il y mangeait du mukeke, des ndagala ou peut-être le capitaine Sangala.
Ceux qui viennent à Buja passer de bons moments de la vie en savent quelque chose. Ils ont toujours de quoi raconter sur cette magnifique ville du pays du lait et du miel. Si ce ne sont pas les attroupements devant le bureau de la REGIDESO (la régie de distribution d’eau et d’électricité au Burundi), c’est peut-être les ses délestages quotidien d’électricité. Et à Buja il y a toujours à raconter dans cette capitale du pays de Samandari (personnage légendaire du Burundi et bouffon du roi mais aussi père de la justice), pays de lait et de miel.
Ainsi ce blog se veut être contemporain parlant de nos réussites, nos déboires et nos délires! Je vais piocher vers ce coté humour, ce coté fun ou insolite de notre cher lieu et en discuter ensemble avec vous comme dans les LIGALA qu’on rencontre ça et là. Quelle expression! on sait ce que c’est un LIGALA.
Comment peut-on discuter dans Buja sans former un Ligala?
Cette nouvelle institution on n’en rencontre n’importe où à n’importe quelle heure. Bien qu’on ait la faiblesse d’esprit et dire que la journée « on bosse ». Il faut voir devant BATA ou le kiosque coca-cola au centre ville en face du marché, du coté nord. On bosse en causant.
Le matin on se retrouve dans un Ligala mobile quelque soit la manière. En se rendant en ville, on y va soit à pied, soit dans nos engins communs bleus blancs ou dans les gros bus de l’OTRACO. Pour les autres plus chanceux dans leur mode mobile c’est-a-dire leur mode de locomotion privée, ils font appel à ceux qui tendent la main tout les longs des grands routes, les Lifters bien entendu, et il naît un Ligala. À 12 heures c’est le mouvement inverse pour ceux qui ont le temps d’aller se carburer l’estomac à leurs domiciles. La radio occupe son temps aussi et créée à 12 heures 30 d’autres Ligala! RPA… vous connaissez la suite. Autour des taxis, dans les restos, les réfectoires…
Le soir c’est un LIGALA qui prendra au moins 3 heures de partage de tout et de rien mais souvent de quelque chose, une bonne dose de mousse. Pour ce temps il y a deux cas. Soit autour d’une bière pour les mieux nantis, soit au coin d’une rue autour de rien mais au menu plusieurs sujets politiques, sportives et culturels. La raison est simple: les poches sont trouées. Le week-end ce sera autour d’un verre.

Voici un Ligala qui vient vers vous… Ici à Buja il y a les filles et fils, les adoptants et les adoptés de notre ville-mère ou mère-ville qu’est Buja. Ce ne sont rien d’autres que des images, des articles et d’un blog avec des preuves à l’appui ou des mimiques parlantes! Ce Ligala vient à vous sur la toile! Ce n’est pas un magazine, moins encore…

musaga; kinindo


Samandari: parole

C’était parole libre dans le café littéraire Samandari où anecdote, conte, slam, rap on caressé nos tympans.

Il n’y a pas longtemps que le poète des mots crates, prince de l’absurdistan nous a une fois de plus emmenés dans sa république féerique. Où cette fois les mots ne s’écrivent plus sur son corps. C’est drôle qu’un homme perde sa tête. Il avait perdu la tête car le gars et amnésique comme l’amnésie. Alors se retrouvant loin de l’absurdistan il fallait pour, se souvenir de son programme du jour retrouvé sa tête. Oh voilà que le monde qui l’entoure le lui répète à volonté! « Tu as perdu ta tête! » Que faire pour retrouver sa tête? En absurdistan c’est sûr. Ce Tanguy est amusant et parfois mystérieux dans sa recherche des mots.il sait en trouver et nous laisser tout de suite bouche ouverte après un BAAAHHH. Il est fort.
En vacance à Buja, Tanguy, slameur, conteur, membre fondateur du collectif Phoenix est un étudiant à l’université de Nancy en France où il réside actuellement. Après avoir animé un atelier d’écriture de slam pendant son cours séjour dans son Burundi de cœur. Le café littéraire samandari lui a offert un espace et comme il voulait entendre tous ses frères et sœurs des autres républiques que l’absudistan, la parole était libre. Il fallait juste dire tout haut « parole! » pour que tu la prennes. Et ce jeudi là ce fut alors des mots à guérir des maux où l’irréel cette fois croise l’absurde l’amnésie d’un homme le ramène à perdre sa tête. On a eu pour la soirée.


Une adresse à Buja: le jardin public

rohero bujumbura

Le jardin public de Bujumbura est un espace vert sous la protection de l’Association Ceinture Verte pour l’Environnement(A.C.V.E). Une association dirigée par un ancien ministre de l’environnement et militant de la cause environnementale.
Situé au centre de la capitale dans l’ancien quartier belge de Rohero 1. Une grande aire naturelle mise à la disposition des bujumburois où les parfums de centaines de fleurs se mêlent à l’air pur bien l’oxygéner par son environnement naturel. De quoi donner gout aux passionnés de la lecture, à passer une partie de la journée sur sa pelouse, où les ombres des arbustes offrent un climat frais et les chants d’oiseaux perchés sur les branches font oublier les problèmes auxquelles on est confronté. De quoi pousser les sportifs à priser la piste pédestre pour une petite marche. Par son paysage magnifique est riche, les jeunes mariés ne se privent pas de poser pour le souvenir de l’un de plus beau jour de leur vie. C’est aussi un lieu de rendez-vous pour les uns et un lieu de réflexion et de méditation pour les autres. On y trouve des espaces aménagés pour enfant avec des balançoires. Dans cette grande agglomération de Bujumbura, voilà une adresse qui rappelle constamment que nous vivons grâce à un environnement sein et complexe. Et si on pense que cet espace a fait objet d’une vente par la mairie, on ne peut que remercier cette association. Ne vous dérangez pas d’y passer vous trémousser un certain 20 juin de chaque année, il y a toujours un géant concert dans le cadre de le fête de la musique si vous êtes de passage à Buja.


Un an déjà

L’émission slam qui nous ranime présentée par Alain Nova à la radio culture a soufflée sa première bougie ce 31 août 2012 à l’hôtel de la palmeraie.
Rares sont les fois où les organisateurs d’un événement respectent l’heure convenue. 18 heures 30 à l’hôtel de la palmeraie c’était parti à 100 à l’heure non stop. Autour de la piscine, dans une ambiance de communion entre public et slameurs.
Tous les clubs connus ainsi que certains solistes qu’on appelle souvent les indépendants étaient présents ou représentés. Ce jour là, même les éléments de la nature comme la fraîcheur du lac Tanganyika et son vent doux caressant la végétation de ce beau jardin de l’hôtel on fait profiter aux spectateurs des bons moments! Au programme des mots et des sons. Du slam au rap, du blues au jazz et pour couronner le tout du gospel. Agrémenté entre autre par le slameur rappeur Mkombozi, le détenteur exclusif du slogan » Hasta la victoria siempre. Alain qui se fait prénommé aujourd’hui Amarh avec sa muse, Ezéchiel, visionnaire de la génération slam et Elodie représentant le collectif PHOENIX ont partagé ce qu’ils avaient au bout de leurs lèvres.
Coté musique, il y avait ces étoiles montantes du blues jazz au Burundi, à savoir Three Unit. On notera l’absence de Cedrick de G life pourtant programmé.

La soirée était organisée par la radio culture en collaboration avec le club new slam. Rendez vous très bientôt sur une autre scène slam

hotel de la palmeraie