Mon univers cité 2: La voix d’un rescapé

20 mars 2013

Mon univers cité 2: La voix d’un rescapé

Rien ne sert de courir ou encore les premiers seront les derniers sont des réalités constatées a l’université du Burundi. On n’a attend pas que les signes révélateurs ou apocalyptiques des derniers jours surviennent pour constater que la machine destructrices des ambitions mise en place par trois virus à la virulence incompatible avec

la bibliothèthe Khadafi
la bibliothèthe Khadafi

l’avancement des étudiants frappe.

Nous sommes alors au mois de mars de l’an 2013 et on vient de sonner une partie de la fin de l’année académique dans ma faculté, celle de droit. Seulement une partie car certains jettent encore leurs dernières forces dans l’ultime bataille des deuxièmes sessions des examens afin que nous les qualifions de deuxième groupe des rescapés. D’autres encore leurs sorts sont scellés depuis.  Pas de surprise les trois vieux virus ne cherchent même pas à se repentir. Pourtant ils savent en tout âme et conscience qu’ils sont déjà à la fin de leurs cycles de vie et surtout de leurs carrières en tant que juristes très achevé (langage poillissime pour dire  profs).

Les lamentations? Il y en a eu et comme toujours c’était une catastrophe du genre Haïti ou encore tsunami sauf que, pour nous, elle se répète toutes les années. Mais là, il n’y a pas eu perte d’hommes mais des espoirs et de potentielles opportunités mis entre parenthèses pour une autre année académique (moyenne 18 mois) ou parti tout simplement comme une fumée de cigarette soldé par un renvoi de la faculté ou pire de l’université.

Les lamentations? Pas sur les murs du bâtiment qui abrite la faculté, pas même au le décanat pour des éventuelles réclamations mais sur le palmarès des notes. Les yeux rivés particulièrement sur les cours des certains professeurs pour constater amèrement ses échecs. A entendre les lamentations de ces étudiants, on croirait qu’il y a concertation. Mais non! C’est après avoir constaté ses échecs que la chanson se joue sur la même note et les mêmes paroles qui sont toujours reprises depuis des générations et des générations ressurgissent. Est-ce vraiment possible que des étudiants échouent à 90% que dans les cours d’untel, professeur? Il y a trois cas pour cette question. Soit le prof n’est pas bon et dispense mal son cours, soit tous les étudiants sont bêtes et ils ne sont pas aptes à se retrouver dans cette faculté et même pire dans cet établissement. Par ailleurs c’est ce qu’on nous fait croire après quelques renvois pour cause d’insuffisance des points. Ou encore et probablement, la mauvaise foi de ces profs. Ici  la mauvaise foi a tout son sens. Ne pas la prendre au sens juridique. Ça ne sert à rien de recourir à cet exercice.

A l’université du Burundi, on ne peut jamais parier sur la réussite de quelqu’un mais parier sur son échec on a plus de chance de sortir gagnant du pari. C’est pour dire qu’on échoue plus qu’on ne réussit. 80% des étudiants de la faculté de droit ont quelque part trébuché dans une classe. Les 20% restant on eu la baraka d’être toujours des rescapés. Quand on réussit ce n’est pas qu’on est plus intelligent que les autres ou le contraire c’est malheureusement la triste réalité. Le virus ne t’a pas atteint tout simplement.

Ce sont les mêmes mots ou plutôt les mêmes noms qui reviennent. Mais vous pouvez penser qu’on accuse souvent les mêmes personnes à tort. Les français disent qu’il n’ya pas de fumé sans feu. Chez nous il ne s’agit plus de fumé qui cache le feu mais du feu lui-même qui consume les espoirs de l’avenir de demain à savoir la jeunesse. Mais depuis des générations et des générations des promotions et des promotions ce sont toujours les mêmes qui sont pointés du stylo.

 

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Commentaires

Thierry Manirambona
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triste